Anonyme [1649], LA VICTOIRE DE PALLAS, ET LE TRIOMPHE DES MVSES. , françaisRéférence RIM : M0_4024. Cote locale : C_10_47.
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le merite par les lumieres de la science qu’ils
possedoient, & la Morale y estoit fidellement
pratiquée, d’autant qu’ils la jugeoient necessaire
pour l’appuy d’vne Republique qui ne
pouuoit estre esbranlée que par les maladies
de l’ignorance, & les corruptions du vice qui
naissent souuent de cette source malheureuse.
Aussi les personnages de doctrine y furent en
telle veneration, qu’vn chacun les consideroient
comme les Anges tutelaires de ladite
Ville, & l’vnique soustien de ses habitans. Plutarque
dit auec plusieurs autres Autheurs dignes
de foy : & S. Augustin en parle dans son
Liure de la Cité de Dieu, que Rome qui receuoit
pour lors toute sorte de Religion, & qui
adoroit toutes les diuinitez imaginables, respectoit
neantmoins si fort la Deesse Pallas,
qu’elle auoit trois Temples erigez à son honneur,
où les autres Dieux n’en auoient qu’vn :
& que le Sacrificateur estoit mesme de plus de
condition, & plus d’émolumens que les autres
qui faisoient le mesme office dans les Temples
destinés pour le culte des diuinitez que l’on
adoroit. Mais sans aller chercher plus loing
dans les histoires anciennes, les victoires de la
science sur les Monarques & les Magistrats.
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Anonyme [1649], LA VICTOIRE DE PALLAS, ET LE TRIOMPHE DES MVSES. , françaisRéférence RIM : M0_4024. Cote locale : C_10_47.