Saint-Amant / Girard, Marc-Antoine (sieur de) [?] [1649], CAPRICE BACCHIQVE ET BVRLESQVE SVR LA PAIX. , françaisRéférence RIM : M0_624. Cote locale : C_2_24.
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Cher Alpheme nostre maison
Nous en fournit vn assez ample,
I’appren de ce que l’on m’en dit,
Qu’ainsi Dame Alix me rendit
Deuot au Demon de la treille ;
Et que la putain aualloit,
Haussant le cul de la bouteille,
Autant de vin que moy de lait.

 

VIII.

 


Quelque doux qui fut l’aliment
Que ie tirois d’vn sein d’albâstre,
Dont son vieux cocu d’Allemànd
N’estoit pas beaucoup Idolatre,
Soudain qu’elle prenoit ce ton ;
Laissant là le jus du teton,
Dont ie me soulois sans obstacle
D’aise leuant mon petit nez,
I’attachois à ce doux spectacle,
Mes yeux à le voir obstinez.

 

IX.

 


Le matou qui d’vn iour entier,
Et quelquefois bien d’auantage,
M’a joüé tour de son mestier
Sur la chair ou sur le potage,
Ou le chien qu’vn bon appetit,
Comme à ses Roys assuiettit,
A tous ceux que la table assemble,
Tenté dés le commencement
De faire ce qu’ils font ensemble,
Les regarde moins fixement.

 

X.

 


Mais i’auois beau considerer
La liqueur, au Diable la goutte
Que ie pouuois en esperer
De celle qui l’aualoit toute,
I’auois beau luy monstrer le bec,
Mettre vn petit flacon à sec,
N’estant pas vne grande affaire,
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Saint-Amant / Girard, Marc-Antoine (sieur de) [?] [1649], CAPRICE BACCHIQVE ET BVRLESQVE SVR LA PAIX. , françaisRéférence RIM : M0_624. Cote locale : C_2_24.