Saint-Amant / Girard, Marc-Antoine (sieur de) [?] [1649], CAPRICE BACCHIQVE ET BVRLESQVE SVR LA PAIX. , françaisRéférence RIM : M0_624. Cote locale : C_2_24.
XI.
Combien me coûtoit en Hebrieu, (Car des enfans c’est le langage) Combien me coûtoit, iuste Dieu, De plaintes ce cruel outrage ! Frustré de ma part du butin, Il faisoit le petit lutin Sur le giron de la carongne, Qui quelque fois pour m’appaiser Donnoit à son petit yvrongne. Sa bouteille vuide à baiser.
XII.
Bacchus propice à l’oraison, Que ie luy fis mon cher Alpheme, La punit, & me fit raison De ce trait de rigueur extréme Pour vanger son petit valet, Ce Dieu changea ce vin en lait Vn certain iour de la semaine, Et par vn prodige diuin Des deux tetons de l’inhumaine Fit pour moy deux sources de vin.
XIII.
Tu ris, cher Alpheme, & doutant Des auantures d’vn yvrongne, Tu crois n’oüyr en m’écoutant, Que des contes de la Cigongne ; Mais i’atteste de ce deuin, Qui dit que i’aymerois le vin, Le mysterieux Astrolabe Que ie ne veus, ainsi qu’vn veau, Si ie te mens d’vne syllabe, Boire desormais que de l’eau.
XIV.
Voy donc Damon s’il t’est prescrit,
Saint-Amant / Girard, Marc-Antoine (sieur de) [?] [1649], CAPRICE BACCHIQVE ET BVRLESQVE SVR LA PAIX. , françaisRéférence RIM : M0_624. Cote locale : C_2_24. |