bourreaux, ny la seuerité des gehennes, que Iules
Mazarin publioit estre les chastimens qu’il donneroit
à l’auenir à ceux qui s’efforceroient à vanger
l’iniure qu’on faisoit à la Patrie, n’ont iamais estonné
vostre inuincible cœur, vous lauez entierement
exposé pour l’honneur & le bien de la France.
Que vous auez eu de peints, & de fatigues
depuis ce temps là, par vos scéances iournallieres,
pour détourner la tempeste, qui nous menaçoit
encore plus que iamais d’vn funeste naufrage ! Pilote
genereux ! qui protegez nostre Roy, & conseruez
sa couronne, il faut auoüer que sans l’art &
l’industrie de vostre prudente conduite, c’en seroit
fait, nous serions maintenant captifs, sous la seruitude
des partisans, à qui l’enfer a donné de la
rage & de la cruauté pour nous perdre. O Tyrans
du Royaume ! qui auez bany la vertu pour faire
triompher le vice, & qui ne vous plaisez qu’à vous
repaistre du plus pur sang des veines des pauures
François ! Ames auares ! qui estes les autheurs de
tous les maux qui s’exercent à present, n’est il pas
temps de restituer les thresors que vous auez pillez
à cette Monarchie, & que par cette restitution,
vous soulagiez les miseres publiques ? Prenez
garde à vous, le Parlement est l’Asile des affligez,
il est armé du puissant bras de l’authorité du Roy,
& de celuy d’vne Deesse, qui peuuent vous vaincre,
& de nostre bien en faire vostre perte ! Voyez
comme il combat pour les oppressez affin d’obtenir
la victoire ; il est iuste, & le Ciel le veut ainsi,

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