rejettons de cette Couronne, dont les branches
croistront quelques iours si hautes & si fortes,
qu’ils estoufferont ces auortons de rebellion.

Dieu veuïlle appaiser les troubles de la France,
ce Peuple belliqueux ne laissera pas cette iniure
impunie. Le Roy defendra la querelle de sa
Tante & de ses Cousins : il y va de son interest.
Le Parlement mesme de Paris contribuëra à vostre
cause, il sçait fort bien qu’il n’est pas permis
de mettre la main sur les Oingts du Seigneur, il
sçait que les Roys ne tiennent leurs Couronnes
que de Dieu ; ils donneront au Roy & aux Princes,
des conseils genereux pour vostre restablissement,
& pour se venger de cette cohuë populaire,
qui par son ignorance, destruisant la
Souueraineté, se destruit elle-mesme. Tous
les Princes Chrestiens seront de vostre party,
c’est leur party mesme, puis qu’il s’agit de la
cause des Roys & de l’authorité Monarchique.
Les Turcs & les Perses y sont offensez. Bref ne
craignez, mes chers, mais chetifs Enfans, quand
tous les Monarques de la Terre ne s’assembleroient
pour vostre secours, le Ciel seul en prendra
la vengeance par punition plus horrible, &
la mer mesme engloutira & reprendra dans ses
abysmes ces barbares qu’elle a vomis. Cét Element
cruel reconnoist luy-mesme vn Roy, ses