Anonyme [1649], APOLOGIE DV CARDINAL BVRLESQVE. , françaisRéférence RIM : M0_114. Cote locale : C_2_9.
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Mais quelqu’vn fera difference
De Ministere, & de Regence :
Quoy qu’ils soient tous deux fort conioints.
Et qu’ils s’accordent en tous points.
On alleguera que la Reyne
Tient à nous d’vne forte chaisne,
Puisqu’elle a deux fort beaux enfans,
L’vn d’vnze, l’autre de huit ans,
Qui luy font preferer la France
Au grand pays de sa naissance ;
Mais moy qui sçais syllogiser,
Et comme vn Diable ergotiser,
Ie dis que Monsieur de Sicile
Frere de feu Saincte Cecile
Tient à nous fortement aussi
Par mille chaisnes que voicy.
Premierement il est en France
Plus que la deffunte EMINENCE :
Ou pour le moins il est autant
Dont pour moy ie suis tres-content ;
Quoy que mainte personne en gronde
Mais peut-on plaire à tout le monde ?
Non, iamais cela ne se fit
Ny ne se faira par despit.
Secundò, il sert vne Reyne
Qu’on ne peut quitter qu’auec peine,
Ayant mille perfections
A gaigner les affections
De tous ceux qui sont aupres d’elle
Qui la seruent auec grand zele.
Tertiò, il a fait venir
Afin de mieux le retenir
Vn beau Neueu, trois belles Nieces
Qui font quatre fort belles pieces,
Il est vray, ce sont des neueux,
Les enfans nous touchent plus qu’eux :
Mais que sçauons nous, si peut-estre
Ne voulant pas faire paroistre
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Anonyme [1649], APOLOGIE DV CARDINAL BVRLESQVE. , françaisRéférence RIM : M0_114. Cote locale : C_2_9.