Anonyme [1649], APOLOGIE DV CARDINAL BVRLESQVE. , françaisRéférence RIM : M0_114. Cote locale : C_2_9.
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Qu’vn Cardinal ait des enfans,
Il trompe ainsi les médisans ?
Car on sçait que Sacerdotes
Appellent natos, nepotes.
Enfin soit enfans soit neueux,
Il veut demeurer auec eux.
Tesmoin l’illustre Mariage
Auec l’homme de haut-parage,
Qui certes ne fait pas tant mal
D’attraper charge d’Admiral :
Son Papa n’est pas des plus gruës,
Et fait mieux que dedans les ruës
Voir cent fois oster les chapeaux
A des Asnes, & à des veaux :
Il va tout droit à la Fortune,
Et ie croy qu’il en prendroit vne
Des Nieces en maturité
S’il estoit en viduité.
Quartò, le CARDINAL en France
A quelque petite cheuance,
Il a mesme belle maison
Tableaux, statuës à foison ;
Car quoy que l’on me puisse dire
L’enchere ne fut que pour rire ;
Les achepteurs estoient amis
Qui de tout rendre auoient promis.
Quintò, il a belle écurie
Ie dis belle sans raillerie,
Et ne croy pas que tes ayeux
Ayent logé cheuaux guere mieux.
Sextò, il a des benefices,
Peu à l’égal de ses seruices ;
Mais beaucoup quant aux reuenus
Montant ne sçay combien d’escus.
Septimò, icy tous les Princes
Tous les Gouuerneurs des Prouinces
Sont tous ses grands adorateurs,
Et rien que simples crocheteurs,
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Anonyme [1649], APOLOGIE DV CARDINAL BVRLESQVE. , françaisRéférence RIM : M0_114. Cote locale : C_2_9.