Anonyme [1649], APOLOGIE DV CARDINAL BVRLESQVE. , françaisRéférence RIM : M0_114. Cote locale : C_2_9.
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Et qui mourroient plustost de faim
Que de gagner ainsi leur pain :
Ne se fiant qu’à leur épée,
Dont leur esperance est dupée.
Si son pere estoit Chapelier
Il entendoit bien son mestier,
Et ie le prens pour vn augure
De son EMINENCE future,
Et qu’vn iour il feroit fort beau
De luy voir vn rouge Chapeau :
Mais laissons à part la naissance
Que ie tiens dans l’indifference,
Ne parlons que de la vertu
Dont son esprit est reuestu,
Mieux que son corps n’est d’escarlate
Qui si fort à nos yeux esclate.
D’alleguer qu’il est Estranger,
C’est auoir l’esprit bien leger,
Et vouloir choquer la prudence
De la souueraine Regence,
Et de Monsieur le Parlement
Plein de cœur & de iugement,
Qui n’entreprit de le proscrire :
Si ce n’est seulement pour rire :
Se moquant de son propre Arrest
Donné mil six cens dix-sept,
A cause qu’il estoit injuste
Indigne d’vn Senat Auguste ;
Puisque pour estre homme de bien
Enfin le pays n’y fait rien ;
Puisque Dieu ne regarde en l’homme
Ny Paris, ny Madrid, ny Rome,
Et qu’il remplit le Paradis
De Chrestiens de tous pays.
La Reyne mesme est Espagnole ;
Ergo l’obiection friuole,
Que l’autre soit Sicilien,
Napolitain, Italien,
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Anonyme [1649], APOLOGIE DV CARDINAL BVRLESQVE. , françaisRéférence RIM : M0_114. Cote locale : C_2_9.