Louis (XIV), De Guénégaud [signé] [1649 [?]], LETTRES ET DECLARATION DV ROY, SVR LE SVIET DE SA SORTIE DE PARIS. Auec l’Arrest de son Conseil d’Estat, portant cassation de celuy du Parlement de Paris, concernant le logement des Troupes de sa Majesté. , françaisRéférence RIM : M0_2289. Cote locale : D_1_13.
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nous sommes obligez de prẽdre les voyes que nous
auons iugé necessaire pour en arrester le cours dont
la continuation pourroit causer de si grands maux à
nostre Estat sans apporter aucun bien au public : nos
ennemis font assez connoistre le preiudice que nous
en pouuons receuoir puisque iusques à present rien
ne les a retenus de consentir à vn traité de Paix que
l’esperance qu’ils ont conceuë de la ruyne de nos affaires,
dans vn renuersemẽt general de nostre Royaume,
qui seroit cause par les oppositions que nôtre
Cour de Parlement fait à tous les ordres que nous
dõnons pour le bien de nos affaires. Nous auons remis
à nos Suiets trẽte quatre millions de reuenu que
nous receuions & qui estoiẽt portez en nôtre Espargne ;
de sorte que le reuenu ordinaire de nos Tailles
& de nos Fermes, est reduit à trente six millions, lesquels
nous ne pouuons receuoir presentement,
puis qu’ils ne doiuent estre payez que dans des termes
fort esloignez. Ce qui nous auoit donné suiet
d’enuoyer vne Declaration à nostre Chambre des
Comptes pour authoriser la remise que nous serions
obligez de faire à ceux qui feroiẽt des auances
de nos reuenus, pour subuenir aux despences presentes
de nostre Estat. Ce pendant nostredite Cour
de Parlement s’est non seulement opposee à la verification
de cette Declaration mais mesmes quelques
particuliers de cette Compagnie ont sollicité
les Officiers de nos Comptes de la refuser. Ainsi
l’on connoist aisément les mauuais desseins qu’ils
ont d’empescher que nous n’ayons aucun secours


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