S. T. F. S. L. S. D. T. [1649], LE POLITIQVE BVRLESQVE DEDIÉ A AMARANTHE. Par S. T. F. S. L. S. D. T. , françaisRéférence RIM : M0_2810. Cote locale : C_8_31.
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Lesquels n’ont point d’autre objet,
Que celuy de leur interest.
Tu le vois bien par experience,
Aujourd’huy, miserable France,
Mesme depuis plusieurs années,
Que tes mauuaises destinées,
Ont mis ton sort entre les mains,
De deux Ministres Italiens.
Veux-tu guerir de ce grand mal,
Il faut chasser ce Cardinal,
Qui t’a rauy ta liberté,
Pour te mettre en captiuité ;
C’est là l’vnique moyen,
Pour rentrer dedans ton bien.
Tu n’as point d’autre remede,
Pour luy oster ce qu’il possede ;
Et pour recouurer ton repos,
Qu’en supprimant tous ses imposts,
Qui t’ont si fort trauaillée,
Que tu en és toute troublée.
Ton ieune Roy te tend les bras,
Pour le tirer de l’embarras,
Où tes plus grands ennemis,
Font gloire de l’auoir mis.
Ne differe pas dauantage,
A le vanger de cét outrage ;
Et le remettre dans Paris,
Sur le trosne des fleurs de lys.
Cet homme ayant touché au but,
A l’instant mesme il se t’eut,
Pour oüir vn solliciteur
Qui faisoit le grand orateur ;
Doüé d’vne grande memoire,
Se souuenant bien de l’histoire.

 

 


Quoy, Messieurs, vous vous estonnez,
Si aujourd’huy à nostre nez ?

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