S. T. F. S. L. S. D. T. [1649], LE POLITIQVE BVRLESQVE DEDIÉ A AMARANTHE. Par S. T. F. S. L. S. D. T. , françaisRéférence RIM : M0_2810. Cote locale : C_8_31.
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C’est ainsi que leur soin trauaille,
A prendre jusques vne maille,
Et comme ils viennent de bas lieu,
Ils ne gardent point de milieu.
Ils pensent que leur opulence,
Cachera leur vile naissance ;
Et que par cét esclat trompeur,
On leur doit rendre grand honneur :
Tirent de là leur auantage,
Pour rehausser leur parantage :
Et faire des grandes alliances,
Auec les suprêmes puissances :
Pour assouuir leur ambition.
Qui tend à la domination.
Ils mesprisent la vraye gloire,
Pour vne infame memoire ;
Et rien ne les peut esmouuoir,
Que lors qu’on choque leur pouuoir,
Ils risquent la reputation,
Et la gloire de la nation,
Ne se soucians pas qu’vn Prince,
Soit dépoüillé de sa Prouince ;
Pourueu qu’ils se puissent venger,
Par la famine, & par le fer ;
Et que tout vn Estat perisse,
Faisans que leur desir reüssisse.
C’est ainsi que ces cruels traistres,
Perdent souuent leurs bons Maistres.
En déguisant leurs cruautez,
Sous le nom de leurs Majestez :
Et le fruit de leur ministere,
Pour acheuer nostre misere.
Par là les Estats sont ruinez,
N’estant iamais bien gouuernez,
Par des Ministres si auares,
Incapables des choses rares,
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S. T. F. S. L. S. D. T. [1649], LE POLITIQVE BVRLESQVE DEDIÉ A AMARANTHE. Par S. T. F. S. L. S. D. T. , françaisRéférence RIM : M0_2810. Cote locale : C_8_31.