S. T. F. S. L. S. D. T. [1649], LE POLITIQVE BVRLESQVE DEDIÉ A AMARANTHE. Par S. T. F. S. L. S. D. T. , françaisRéférence RIM : M0_2810. Cote locale : C_8_31.
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Dit-il, on enleue le Roy,
Apres auoir juré leur foy,
Que l’on auoit oublié
Tout ce qui s’estoit passé ;
Et qu’on vouloit que desormais,
Tout le monde vescut en paix.
Sçauez-vous pas que les Ministres,
Durant les mouuemens sinistres,
Promettent tout, ne tiennent rien,
Quand ils ont les forces en main ?
Et qu’il n’y a rien de si friuole,
Que de se fier en leur parole.
Ce n’est pas vn fait si estrange,
Puis que tousiours le monde change ;
Et que sa propre qualité,
Est la mesme instabilité.
Depuis le commencement des nations,
Les frequentes reuolutions,
Ont produit mille changemens,
Par les grands bouleuersemens,
Des Republiques & Monarchies
Qui ont esté aneanties,
Par les folles passions des hommes,
Qui regnent au siecle où nous sommes.
Les Histoires sont toutes pleines,
Des Ministres qui par leurs haynes ;
Et de plusieurs grands Fauoris,
Qui sont honteusement peris,
En poursuiuant la vengeance
D’vne pretenduë offence.
Ils sont morts comme enragés,
De n’auoir pas esté vengés.
C’est ainsi, que la main de Dieu,
Sçait punir en temps & lieu,
Ces hommes de sang & de fer
Pour les precipiter dans l’Enfer.
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S. T. F. S. L. S. D. T. [1649], LE POLITIQVE BVRLESQVE DEDIÉ A AMARANTHE. Par S. T. F. S. L. S. D. T. , françaisRéférence RIM : M0_2810. Cote locale : C_8_31.