M. L. [1649], LE BOVCLIER ET L’ESPÉE DV PARLEMENT ET DES GENERAVX, CONTRE LES CALOMNIATEVRS. , françaisRéférence RIM : M0_599. Cote locale : A_3_17.
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compte ainsi pourriez-vous rendre ny a Dieu ny
aux hommes de l’administration qui vous a esté
commise ? Quel Royaume remettriez vous à vostre
fils apres auoir perdu le sien ? Mere miserable, Illustre
infortunée, quelles douleurs receuriez-vous
de voir ce cher fils despoüillé ; Et encore par vostre
indulgence.

 

Le Parlement fut donc sage & courageux au dela
de ce qu’on peut dire. Sa juste resolution fut vn effort
de grandes ames. Tout est merueilleux d’vn si
beau dessein. Les esclatantes vertus que tout à la
fois il fit voir en ce fameux rencontre le doiuent
rendre admirable à tout l’Vniuers. Cette prudence
auec laquelle il découurit les lasches pensées
du Cardinal ; Cette generosité auec laquelle il s’opposa
à ses pernicieux desseins ; Cette fidelité addroite,
vigoureuse & incorruptible qu’il tesmoigna
pour son Prince ; Cét amour actif, desinteressé &
ardent dont il rendit de si belles preuues à sa Patrie :
Tout cela sont autant de Heraux qui alloient
crians par toute la terre, & chez tous les Peuples,
Combien est heureuse la France d’auoir de si bons
& de si glorieux deffenseurs de sa liberté ! Et combien
Dieu cherit LOVYS XIIII. son illustre
Monarque d’auoir en sa minorité de si bons tuteurs,
& de si passionnez Sujets.

Le Parlement
fut
genereux
dans son dessein,
& [1 mot ill.]
plus qu’on
ne peut dire.

Cette gloire toutesfois si bien meritée luy fut
commune auec d’autres. Vn esclat si g rand brilla



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