M. L. [1649], LE BOVCLIER ET L’ESPÉE DV PARLEMENT ET DES GENERAVX, CONTRE LES CALOMNIATEVRS. , françaisRéférence RIM : M0_599. Cote locale : A_3_17.
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sur d’autres genereux ; & sa beauté fut si charmante
& si souhaitable, qu’il fut impossible qu’il en
jouyst tout seul. Il se trouua d’Illustres enuieux
qui luy vindrent partager l’honneur de seruir le
Prince & la Patrie, & qui ne voulurent pas demeurer
stupides dans vne si belle occasion de faire leur
deuoir. Mais cét honneur est d’vne nature si excellente,
qu’il ne fut point amoindry, encore qu’il se
partagea. Cõme le Soleil distribuë sa lumiere auec
vne si merueilleuse dispensation, que quelqu’vn
n’en reçoit pas plus pour estre tout seul, & que tous
n’en reçoiuent pas moins pour estre plusieurs ;
quand Messieurs les Generaux vindrent augmenter
le nombre des defenseurs de la Patrie, l’esclat
du Parlement n’en fut point diminué. Ils en deuindrent
tous brillans sans qu’aucun perdist la moindre
estincelle de sa lumiere. Au contraire mesme
ce renfort de celebres Partisans rendant le party en
quelque sorte plus iuste, le rendoit aussi en quelque
sorte plus lumineux.

 

Le Parlement
ne fut
pas seul à seruir l’Estat,
les Generaux
voulurent
iouyr du
mesme honneur.

Quoy que c’en soit, nos Senateurs & toute la
France auec eux doit estre beaucoup obligée à ces
ames Heroїques. Ce sont d’inuincibles enfans qui
n’ont point oublié l’amour de leur mere, & qui par
d’excellentes & d’ardantes lumieres ont bien sçeu
la cognoistre & la trouuer dans les ombres de deux
differents partis qui prenoient son nom. Le Roy
que traisnoit (si ie l’ose ainsi dire) l’ennemy de ce

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M. L. [1649], LE BOVCLIER ET L’ESPÉE DV PARLEMENT ET DES GENERAVX, CONTRE LES CALOMNIATEVRS. , françaisRéférence RIM : M0_599. Cote locale : A_3_17.