Anonyme [1652], LE MEDECIN POLITIQVE, QVI DONNE VN souuerain Remede, pour guerir la France malade à l’extremité. Honora medicum propter necessitatem. , françaisRéférence RIM : M0_2439. Cote locale : B_18_6.
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Où sont donc ses robos dorées,
Ses belles iupes azurées
Couuertes richement de Lys,
De tant de perles embellis ?
Où sont donc ses grandes richesses
Que n’ont pas les autres Princesses,
Ses prodigieux diamans,
Et tant de rubis si charmans ?
Où sont donc ses perles si grosses ?
Où sont ses triomphans carrosses,
Où sont tant de si beaux Louys
Dont nos yeux estoient éblouis ?
Où sont ces pistoles si belles
Qui venoient des Indes nouuelles ?
Il n’est point mesmes (ce dit on)
De quart d’escu, ny de teston,
On n’en void plus (chose effroyable)
L’or & l’argent est tout au diable
Disons mieux auec verité
qu’vn Voleur l’a tout emporté,
Et qu’il vient encor cette peste
Pour emporter ce peu qui reste ;
Mais le diable l’emportera,
Dieu nous en garde, & cætera.
Enfin la France si pompeuse
De Reyne s’est changée en gueuse,
Et n’aura pas dans peu de temps
Dequoy se mettre entre les dents :
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Anonyme [1652], LE MEDECIN POLITIQVE, QVI DONNE VN souuerain Remede, pour guerir la France malade à l’extremité. Honora medicum propter necessitatem. , françaisRéférence RIM : M0_2439. Cote locale : B_18_6.