Anonyme [1652], LE MEDECIN POLITIQVE, QVI DONNE VN souuerain Remede, pour guerir la France malade à l’extremité. Honora medicum propter necessitatem. , françaisRéférence RIM : M0_2439. Cote locale : B_18_6.
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Parmy les flots d’vn tel orage,
Parmy tant de gens de courage,
De combatans, de renuersez,
De tombans, de morts, de blessez,
De pieds, iambes, mains, bras & testes,
De soldats, cheuaux, hommes, bestes,
Poudre, mesche, bales, boulets,
Mousquetons, fusils, pistolets,
Halebardes, picques, & lames,
Casques, cuirasses, feux, & flammes ;
Ce fut parmy tant de fureur,
D’embarras, de peine, & d’horreur,
Qu’on vid ce Prince inimitable,
Des princes le plus redoutable,
Tandis que Monsieur Mazarin,
Ce beau mignon, (& luy bien fin)
pour voir cette illustre dispute
Demeuroit loin sur vne bute,
Musqué, poly, bien aiusté,
Canne en main, espée au costé,
Eminence sur éminence ;
O Dieux ! l’estrange impertinence
De se faire tuer pour luy,
Tandis qu’il rit du mal d’autruy ;
Vrayment c’est vn grand Capitaine,
Ouy pour courir la pretantaine,
Mais pour se battre, & se froter,
Ah ! qu’il n’a garde d’en taster,
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Anonyme [1652], LE MEDECIN POLITIQVE, QVI DONNE VN souuerain Remede, pour guerir la France malade à l’extremité. Honora medicum propter necessitatem. , françaisRéférence RIM : M0_2439. Cote locale : B_18_6.