Anonyme [1652], LE MEDECIN POLITIQVE, QVI DONNE VN souuerain Remede, pour guerir la France malade à l’extremité. Honora medicum propter necessitatem. , françaisRéférence RIM : M0_2439. Cote locale : B_18_6.
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Et s’exercer en cette chasse,
A massacrer de bonne grace,
Quoy qu’il eut regret maintefois
De repandre le sang François,
Mais il falloit bien le répandre,
Pour ne se laisser pas surprendre,
Et pour sauuer vn Sang Royal,
Qui nous doit sauuer de tout mal ;
On vid enfin dans la iournée
La plus funeste de l’année,
Ce grand Prince d’vn si haut rang,
Parmy la poussiere & le sang,
Parmy le choc & le carnage,
Parmy tout le Mazarinage,
Parmy ses plus forts ennemis,
Qui furent lors si bien soumis,
Parmy tant de coups, & d’épées,
Dans le sang tant de fois trempées,
Pendant vn si grand fric, & frac,
Pendant l’horrible toc, tic, tac,
Des mousquets, & des mousquetades,
Dans le grand bruit des canonnades,
Pendant ce tonnerre éclatant
Dont le foudre en écrasoit tant,
Parmy tant de troupes Royales,
Tambours, trompetes, & timbales,
Tant de François, & d’Allemans,
De Valons, Suisses, & Flamans,
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Anonyme [1652], LE MEDECIN POLITIQVE, QVI DONNE VN souuerain Remede, pour guerir la France malade à l’extremité. Honora medicum propter necessitatem. , françaisRéférence RIM : M0_2439. Cote locale : B_18_6.