Anonyme [1652], LE MEDECIN POLITIQVE, QVI DONNE VN souuerain Remede, pour guerir la France malade à l’extremité. Honora medicum propter necessitatem. , françaisRéférence RIM : M0_2439. Cote locale : B_18_6.
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Et que cette illustre Princesse
A d’appas de force, & d’adresse,
Voila les merueilleux Effets,
Que mon Ordonnances aura faits,
Voila mon Souuerain Remede,
Paris, il est temps qu’on s’en ayde,
Il ne faut plus faire le fin.
Pour moy, i’ay fait le Medecin,
Maintenant (sans que ie m’en pique)
Ie vay faire le Politique,
Car c’est la double qualité,
Que i’ay prise sans vanité.
Puis qu’il faut que ie parle encore,
Parlons clair & sans Metaphore,
Pour que mon franc cœur soit cõpris
De tous les francs cœurs de Paris.
Messieurs, vous, en qui seuls abonde
Par dessus le reste du monde,
Le bon sens & la bonne foy,
Raisonnez de grace auec moy.
Messieurs, n’est il pas veritable,
Qu’vn Ministre fort incapable
Gouuerne au moins depuis huictans,
Helas ! que c’est depuis long temps,
Si mal, si mal l Estat de France
Qu’il s’en va tout en decadence ?
Que ce Cardinal bien peigné
Perd ce qu’vn autre auoit gaigné,
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Anonyme [1652], LE MEDECIN POLITIQVE, QVI DONNE VN souuerain Remede, pour guerir la France malade à l’extremité. Honora medicum propter necessitatem. , françaisRéférence RIM : M0_2439. Cote locale : B_18_6.