Anonyme [1652], LE MEDECIN POLITIQVE, QVI DONNE VN souuerain Remede, pour guerir la France malade à l’extremité. Honora medicum propter necessitatem. , françaisRéférence RIM : M0_2439. Cote locale : B_18_6.
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Apres quoy, i’ay bonne esperance,
Que nostre malheureuse France
Recouurera tost la santé,
Et par consequent sa beauté.
On verra cette grande Reine
Marcher dabord en Souueraine,
Et reprendre cet embonpoint
Qu’elle auoit, & qu’elle n’a point ;
On la verra doduë & grasse,
Pleine de douceur & de grace,
Mesler auecque sa beauté
Vne Royalle Maiesté,
On verra son triste visage
Remis dans le premier vsage
De son eclat, & de ses traits
Auec tous ses plus grands atraits ;
Au leu de la crasse & des larmes,
Son teint n’aura plus que des charmes
Meslé de Roses & de Lys
Bien mieux que le teint de Philis.
Enfin cette beauté Diuine,
Qui sur toute beauté domine,
Alors qu’elle se porte bien,
Vaincra tout, & ne craindra rien,
De sorte que dans cette pompe,
Chacun dira, sans qu’on se trompe,
Quel cœur peut auec sa fierté
Resister à tant de beauté ?
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Anonyme [1652], LE MEDECIN POLITIQVE, QVI DONNE VN souuerain Remede, pour guerir la France malade à l’extremité. Honora medicum propter necessitatem. , françaisRéférence RIM : M0_2439. Cote locale : B_18_6.