Anonyme [1649], LE COVRS DE LA REYNE : OV, LE GRAND PROMENOIR DES PARISIENS. , françaisRéférence RIM : M0_836. Cote locale : C_2_43.
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[illisible] quand on les appelle
Le Barber de Iean de Niuelle.
Laquais, maraud, ça mon manteau,
Verse promptement de cette eau,
Pour rafraichir mes mains qui boüillent
Du grand papier qu’elles barboüillent.
ça mes gands, voy sur ce Bufet ;
Hé bien Caliope, as-tu fait ?
Les femmes sont tousiours les mêmes,
Elles ont des longueurs extrêmes,
Si ce n’est en vn certain point :
ça ie m’en vay, ne vien tu point ?
N’as-tu pas tout ton train fantasque,
Ton mouchoir, ta coëffe, & ton masque.
O Dieux, que tu fais de façon !
Veux-tu plaire à quelque garçon,
Mal-gré ta caduque vieillesse ?
C’est assez d’estre ma Maistresse,
Ne songe qu’à mon interest :
Mais partons, le Carrosse est prest,
Laissons à part ces Railleries.
Cocher tout droict aux Tuilleries,
Allons voir cét illustre Cours,
Où se fait vn si grand Concours
De toutes sortes de personnes,
Laides, belles, mauuaises, bonnes,
Femmes, filles, hommes & tout,
Allons de l’vn à l’autre bout
Voir la drolle plaisanterie
D’vne telle galanterie.

 

 


Ah qu’il fait frais ! ah qu’il fait clair !
Ah qu’il fera bon prendre l’air :
Qu’en dis-tu, chere Caliope,
Toy que sans cesse ie galope,
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Anonyme [1649], LE COVRS DE LA REYNE : OV, LE GRAND PROMENOIR DES PARISIENS. , françaisRéférence RIM : M0_836. Cote locale : C_2_43.