Anonyme [1649], LE COMBAT DES FVEILLANS. , françaisRéférence RIM : M1_65. Cote locale : C_2_34.
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Là dessus le reste s’emut,
L’on se frotta tant que l’on put,
L’on se donna force gourmades,
L’on fit foce rodomontades,
Sans respecter ny la maison,
Ny Monseigneur de Monbazon
Qui fut present à cette affaire,
sans que cela fut necessaire.
Il eut beu dire arrestez vous,
Messieurs, au moins respectés nous
Saint iour de Dieu & par mõ Ordre
Vous reparerez ces desordre,
Vous apprẽdrez sur mon honneur
A craindre vostre Gouuerneur :
Mais de tout ce qu’il leur pût dire
La pluspart ne s’en fit que rire ;
Ainsi le combat se passa
Sans que pas vn recommença.
Les Prestres n’ayant plus d’enuie
De recommencer de leur vie
Vn conflit si mal à propos,
Et trouuant que pour leur repos
Il estoit besoin de rerraitte,
Se retirerent greque nette,
Criant comme desesperez
De voir leur surplis dechirez.
Le corps fut porté dans l’Eglise,
Chacun s’emeut parle & deuise
De cet accident impreueu,
Qui n’estoit encore connu
De personne de l’assemblée,
La porte ayant esté fermée
Iusques alors que l’on l’ouurit ;
L’on y faisoit tousiours grãd bruit ;
Mais ce n’estoit rien que canailles.
Que menu peuple & que racaille
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Anonyme [1649], LE COMBAT DES FVEILLANS. , françaisRéférence RIM : M1_65. Cote locale : C_2_34.