Anonyme [1649], LE COMBAT DES FVEILLANS. , françaisRéférence RIM : M1_65. Cote locale : C_2_34.
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Par la mort ie t’étrangleray ;
Viue le bon Dieu non feray,
Luy repartit lors le bon Pere,
Qui commẽçoit d’estre en collere,
Le colletant fort bien & beau.
Là dessus vn frere Chappeau
Vint auec vn baston de torche
Qui l’espousta, & vous le torche
En enfant de bonne maison,
Luy criant auez vous raison
Si vous me mettez en collere
C’est icy vostre heure derniere.
Messire Iean auec la Croix
Fut en attaquer deux ou trois ;
Mais sa fureur fut preuenuë
Et sa pauure Croix fut rompuë.
Quand il vit cela de dépit
Son raisonnement se perdit,
Il se tourmente, il fait le Diable,
Il n’a plus rien de raisonnable,
Se fait tenir à deux ou trois,
Se mordans le pouce & les doigts :
Mais ces bons Peres l’appeserent
Et plus de cent fois le baiserent,
Vn Prestre de la Trinité
Qui est Normand en verité
Ie le connus à sa parolle,
Fut saisir vn Moine assez drolle
Qu’on nomme Pere Dom Marin,
Criant tu es vn Mazarin,
Faudroit piller ce Monastere,
Ce bon Moine tout en collere
De ce qu’on vouloit l’offencer,
Pensa pour lors desesperer
Il se depestre de son homme,
Luy donnant vne tarte en pomme
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Anonyme [1649], LE COMBAT DES FVEILLANS. , françaisRéférence RIM : M1_65. Cote locale : C_2_34.