Anonyme [1649], LE BANDEAV DE L’HONNEVR. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_573. Cote locale : C_2_17.
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Qui selon son sang & ses tyges,
Deuroit rendre mille prodiges,
De douceur & de pieté,
Eust monstré tant de cruauté,
Que l’on verra mesme l’Histoire
Auoir horreur de sa memoire.
Lors qu’il estoit tout ieune enfant,
Il paroissoit si triomphant,
Dessus les vices & sur les crimes,
Que ses mœurs seruoient de maximes,
Et de leçons aux plus hardis ;
Ses mots estoient tous des Edits,
Et sa bouche estoit vn oracle ;
Enfin il estoit vn miracle,
Que la Nature auoit produit,
Plus beau que le Soleil qui luit :
Sa beauté d’vn doux air & graue,
Rendoit tout l’Vniuers esclaue,
De son indicible douceur,
Qui le rendoit le nourriceur,
Et le cher fauory des Muses,
Les sciences les plus famuses
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Anonyme [1649], LE BANDEAV DE L’HONNEVR. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_573. Cote locale : C_2_17.