Duval, Jean [?] [1652], LA TROISIESME PARTIE DV PARLEMENT BVRLESQVE. DE PONTHOISE, Contenant la Response à l’Anti-Burlesque du sieur D. L. R. Et le nom & les qualitez de trois nouueaux Renegats. Par l’Autheur de la premiere & seconde Partie. , françaisRéférence RIM : M0_2701. Cote locale : B_15_38.
Amis quelle resiouïssance Apporte icy vostre presence, Car le nombre vous augmentés De gens pas mal desconfortés, De gens qui ne sçauent que faire, Non pas seulement bonne chere Nous changeons en trente momens De trente diuertissemens. Alors le COIGNEVX leur recite Les jeux que i’ay mis dans ma suitte, Mais FIEVBET, qui l’interrompt, Luy dit, vous oubliés le plomb, Et puis i’ay dedans ma valize Dequoy chasser faineantize, I’ay triquetracs ; cartes & dez, Qui ne sont nullement pipez, Et tels qu’on s’en sert chez SERCOTE Chez qui tous les iours ie tripotte, Ainsi pour tristesse amortir, Nous pourrons tous nous diuertir : Les vns jouront à toutes tables, C’est vn jeu des plus delectables : Autres jouront au triquetrac, Qui m’a souuent mis au bissac : Au renard qui mange les poulles. I’ay fait mesme emplette de boulles ; Comme aussi du jeu des eschets, Et de trois paires d’osselets ; Nous pourrons joüer à la chance Où se perd beaucoup de finance ; Et qui par faute de metal, Conduit son monde à l’Hospital : A quinquenauue, au trou des Dames, Et comme les Barbiers aux Dames, A la raffle, au ieu de piquet, Au brelant comme au lansquenet, Au trente & quarante, à la belle, Au jeu que le Here on appelle. Hoc de Flandre, & le Mazarin, Vn autre qui n’est pas si fin, Et que peut apprendre tout homme, Le jeu de la ferme on le nomme, Et mille autres differens jeux, Dont l’euenement est douteux.
A cette gentille ouuerture, Ils s’egayent outre mesure, Crians tant qu’ils peuuent, viuat, Viuat ; ce nouueau Magistrat : Que tousiours luy soit opportune Dans le ieu la bonne fortune : Qu’il vient à propos ! car sans luy Nous serions trepassez d’ennuy : Maintenant à faute de causes, Il apporte diuerses choses, Auec quoy fort commodement Nous prendrons diuertissement.
Voila-t’il pas vn exercice Digne de ces gens de Iustice, Qui composent le beau Senat, Qu’on a plaqué dans ce climat ; Voila, ces gens, de qui la gloire, Est l’ornement de nostre Histoire, Dis plustost (infame flatteur, Et pire versificateur) Que c’est nouuelle Academie Où reside toute infamie ; Et que tousiours on maudira Tant que le monde durera. Ce sont là ces grands personnages, Ces Conseillers, ces hommes sages, Ces gens de qui la probité Ne reçoit point d’egalité ; Et qui pour auoir recompense, Ont monstré leur obeïssance.
A cela ie ne responds rien, Va tu les traittes assez bien, Et tout ainsi que le merite Cette belle troupe d’eslitte, Car on sçait bien que son dessein N’a point d’autre but que le gain,
Duval, Jean [?] [1652], LA TROISIESME PARTIE DV PARLEMENT BVRLESQVE. DE PONTHOISE, Contenant la Response à l’Anti-Burlesque du sieur D. L. R. Et le nom & les qualitez de trois nouueaux Renegats. Par l’Autheur de la premiere & seconde Partie. , françaisRéférence RIM : M0_2701. Cote locale : B_15_38. |