iamais que la puissance de ses Princes
rende son sceptre plus foible, & le Sage
apprehendera plustost que de preferer vn
Estranger à son propre sang ne l’affoiblisse
ou ne le rompe. Dans toute la conduite
de Son Altesse Royale, & la mienne que
peut on reconnoistre que des sentimens de
respect & d’amour pour nostre ieune Monarque
tournant nostre haine contre celuy
qui obsede sa personne sacrée qui nous
menace insolemment, & a bien la hardiesse
de proposer au Conseil & mesme au Parlement
de faire declarer criminels ceux
qui poursuiuent la punition de ses crimes.
Certainement, outre la deffence est toûjours
permise, la guerre que nous declarons
au Cardinal Mazarin est pieuse, &
tant s’en faut qu’elle doiue choquer nostre
souuerain bien qu’il soit le protecteur de
celui que nous combatons qu’au contraire
s’agissant icy de la possession de son affection
Royale, laquelle nous disputons à cét
estranger.

Sa Majesté bien loin de nous estimer
manquer à nos deuoirs, prendra cette querelle
comme tres aduantageuse pour [illisible],