Anonyme [1649], QVATRIESME ET SVITTE DV PREMIER DISCOVRS D’ESTAT ET DE RELIGION, A LA REYNE. , françaisRéférence RIM : M0_1106. Cote locale : C_7_39.
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deux cens mille hommes, qui se croyent trop
heureux de prendre les armes pour sa défence,
arrachent des mains d un Estranger, le
précieux dépost qu’il a dérobé au peuple pour
mettre ses méchancetez à l’abry d’un si glorieux
larcin. Nos armes, MADAME, n’ont
point d’autre mouuement, que le salut du
Prince, & la devise de nos drapeaux, n’a point
d’autre but que son recouvrement. Les Enseignes
ne sont levées que pour l’oster de ses
mains, & nos soldats tant qu’ils aurõt du sang
dans les vaines, l’employeront tousiours pour
la gloire de Dieu, & le service de sa Maiesté.
Ne croyez pas, Madame, que la France soit si
dépourveüe d’hommes, qu’elle ne puisse bien
encor supporter les interrests de son Roy ; elle
se souvient de son ancienne splẽdeur, & a assés
de persones que la conessance de leur capacité
peut élever au Ministere pour soûtenir l’Estat,
luy rendre son premier lustre ; & luy servant
de colomnes inébranlables, remettre la police
à sa premiere gloire. Considerez, MADAME,
tous les desordres qui menacent la France, &
qui l’eussent peut-estre renuersée, si tant d’illustres
Chefs n’en eussent pris la conduite : Considérez
aussi que vous estes seule qui y pouuez remedier ;
tout vn mõde vous en prie, les Princes
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Anonyme [1649], QVATRIESME ET SVITTE DV PREMIER DISCOVRS D’ESTAT ET DE RELIGION, A LA REYNE. , françaisRéférence RIM : M0_1106. Cote locale : C_7_39.