manderent deux heures seulement pour auiser
à la response qu’ils deuoient faire ; lequel
temps leur ayant esté accordé, il se fit vne
assemblée des plus notables Bourgeois, entre
lesquels quelques zelez soustenoient fortement
qu’il se falloit deffendre, & que ce
leur seroit vn reproche trop grãd s’ils se rendoient
à la premiere semonce, & sans coup
ferir ; mais les mieux sensez, & qui consideroient
l’estat de la place despouillé de toute
chose necessaire pour soustenir vn siege ; &
de plus prejugeant que se deffendant ils attiroient
chez eux toute l’armée tant estrangere
que de Monsieur le Prince, ils prirent
rent resolution d’auiser à faire les conditions
de leur composition les meilleurs qu’il leur
seroit possible, & de remettre la place entre
les mains de Son Altesse, ce qu’ils firent entendre
au Commandant. Ladite caualerie
qui leur ayant promis de la part de Monsieur
le Prince qu’il ne leur seroit imposé aucune
charge, & qu’ils seroient maintenus dans
toutes leurs libertez, & franchises, les articles
ayant esté signez portant Que les habitans
ne seroient obligez à aucune coruée
pour le restablissement des ruines dudit Chasteau.

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