Anonyme [1651], LA MILIADE OV L’ELOGE BVRLESQVE DE MAZARIN, POVR SERVIR DE PIECE DE CARNAVAL. Seconde Edition, reueuë & corrigée par l’Autheur. , françaisRéférence RIM : M0_2467. Cote locale : C_11_10.
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Eurent de Mazarin sa grace,
Et sub auditur malgré luy
Dont il fut fort greué d’enui,
En ayant eu grand mal de teste
Assez long temps sans faire feste.
Mais quoy, le prudent Cardinal
Pour éuiter vn plus grand mal
Fit par force le Pacifique
Tant qu’enfin il pût faire nique
A nous pauures Parisiens
Qui nous en prismes sur ses biens.
Ce fur au grand iour de la Feue,
Où plusieurs sans aller en greue
Eurent bras & iambes cassez
Et furent tous tres-moult blessez,
S’estans d’vn zele ridicule
Ingerez de parler de Iule,
Iule qui lors nostre ennemi
Maudit fut en Diable & demi :
Où fourez dedans le pillage
D’vn peu d’argent & de bagage
Que quelques pauures malheureux
Pensoient retirer de cher eux.
Ce fut di-je en ce iour de chere,
Ou pour vous donner de l’affaire
Vn plus veritable reci,
Ce fut la precedente nuit
Separant de ce iour la veille
Où chacun auoit fait merueille,
Lempant coup sur, coup fois sur fois
A la santé de ces grands Roys
De qui l’Empire se termine
Dans l’espace d’vne cuisine ;
Tant que Bacus eu mis à bas
Ces Roys & leurs suiets tres-las :
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Anonyme [1651], LA MILIADE OV L’ELOGE BVRLESQVE DE MAZARIN, POVR SERVIR DE PIECE DE CARNAVAL. Seconde Edition, reueuë & corrigée par l’Autheur. , françaisRéférence RIM : M0_2467. Cote locale : C_11_10.