Anonyme [1651], LA MILIADE OV L’ELOGE BVRLESQVE DE MAZARIN, POVR SERVIR DE PIECE DE CARNAVAL. Seconde Edition, reueuë & corrigée par l’Autheur. , françaisRéférence RIM : M0_2467. Cote locale : C_11_10.
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Leur faisant vite faire gille.
Suiuant en celà la leçon
De son Pedagogue Luçon :
Qui tenoit quoy que l’on en die
Vtile en toute maladie,
De l’Estat ainsi que du corps,
De mettre vn peu de sang dehors.
S’il est vray, ils n’obmettent mie
Cette vtille Phlebotomie,
Mais ces Ministres Mẽrdecins
En vsent pour d’autres desseins :
Car pour le bien de leur personne
Seulement chacun d’eux l’ordonne,
Comme en vn vertige facheux
Plûtost de l’esprit que des yeux,
Et dont vne terreur panique
Trouble leur cerueau phrenetique :
Ou quand leur bile trop en feu
Dans leurs intestins fait beau ieu,
Et de colete rend leurs ames
De nouueux visuues de flames,
Qui de mesme qu’vn feu gregeois
Consumeroit l’Estat François,
Sans ladite phlebothomie
Leur plus grande & meilleur amie,
Et qui met chez eux les holà
Quand ils s’irritent iusques là.
Ce fut pour vn mal tout semblable
Que Mazarin le Venerable,
Vingt-cinq mois sont enuiron,
Voulut ainsi ce nous dit-on
En faire à Coulon & Bruxelle.
De fait ils en tenoient dans l’aile,
Sur tout le dernier sans Themis
Qui luy procura des amis :
Car tant Bourgeois que populace
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Anonyme [1651], LA MILIADE OV L’ELOGE BVRLESQVE DE MAZARIN, POVR SERVIR DE PIECE DE CARNAVAL. Seconde Edition, reueuë & corrigée par l’Autheur. , françaisRéférence RIM : M0_2467. Cote locale : C_11_10.