Verderonne, M. de [?] [1649], AGREABLE RECIT DE CE QVI S’EST PASSÉ AVX DERNIERES BARRICADES DE PARIS. Faites le 26. Aoust 1648. Descrites en vers Burlesques: Reueuës & augmentées en cette troisiesme Edition. , françaisRéférence RIM : M0_56. Cote locale : C_8_42.
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LES
BARRICADES.

 


IE veux chanter les Barricades,
Et les populaires boutades,
Dont tout Paris fut alarmé.
Alors que le Bourgeois armé
Donna de si belles vezardes
A nos braues soldats des Gardes,
Et fit voir que le batelier
Est dangereux sur son paillier.
Raconte moy, muse grotesque
D’où vint cette humeur soldatesque,
Apprens-moy de ces mouuemens
Quels furent les commencemens,
Et quel succez eut la furie
De la nouuelle Iaquerie.
Depuis tantost cinq ou six ans
L’auarice des Partisans,
Traitans, Soutraitans, gens d’Affaire,
Race à nostre bonheur contraire,
Pilloit auec impunité
Les biens du peuple en liberté,
Et sous pretexte du Tariffe
Rien ne s échappoit de leur griffe.
Ce mal nous alloit deuorant,
Et comme l’on voit vn torrent
Tombant du sommet des montagnés
Se repandant sur les campagnes,
Etendre par tout sa fureur,
Porter la crainte & la [1 lettre ill.]erreur
Dans les villes & les villages ;
Ainsi l’excez de leurs pillages
Comme celuy de leur pouuoir
Nous reduisoit au desespoir,
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Verderonne, M. de [?] [1649], AGREABLE RECIT DE CE QVI S’EST PASSÉ AVX DERNIERES BARRICADES DE PARIS. Faites le 26. Aoust 1648. Descrites en vers Burlesques: Reueuës & augmentées en cette troisiesme Edition. , françaisRéférence RIM : M0_56. Cote locale : C_8_42.