ne pourrions resister à la puissance de nos ennemis :
qui trouuans nostre Royaume ouuert, sans forces pour
opposer à leurs armes, y feroyent tout le progrez qu’ils
entreprendroyent. Il est vray que lors que nous nous
representons la conduite de nostredite Cour de Parlement,
nous ne sçaurions voir qu’auec indignation, que
des Officiers qui n’ont autre puissance que celle que
nous leur auons donnée, l’employent à la ruїne de
nostre authorité, & que ceux qui ont receu tant de
graces de nous, au lieu d’en auoir la reconnoissance,
par vne ingratitude qui n’a point d’exemple, trauaillent
auec dessein formé, à porter nostre Estat dans
vne ruine asseurée. Nous aurions grand sujet de craindre
que Dieu ne nous fist ressentir les effets de sa colére,
en retirant les graces & les benedictions qu’il a versées
si heureusement sur nostre regne, que nous pouuons
dire, qu’il n’y a point eu dans les siecles passez
vne administration plus glorieuse & plus heureuse que
celle de nostre minorité, si nous ne nous seruions de la
puissance qu’il nous a donnée pour la conseruation de
nostre Estat, & imitant les Roys nos predecesseurs,
nous ne nous opposiõs aux entreprises de nostre Cour
de Parlement, qui s’esleuant au dessus du pouuoir que
nous luy auons donné, se rend indigne de celuy de la
Magistrature dont les Roys nos predecesseurs &
nous les auons honorez. Nous sçauons bien que les
plus sages de la Compagnie sont emportez par le
plus grand nombre de ceux qui agissent par des interests
particuliers, qui ne sont que trop connus. Nous
sommes bien informez des pratiques & des intelligences

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