Anonyme [1649], SVITTE DES MAXIMES MORALES ET CHRESTIENNES. , françaisRéférence RIM : M0_2427. Cote locale : A_6_9.
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XVIII.

Mais ce n’est pas assez, pour la descharge de la conscience
de sa Majesté, de l’esloigner de l’Estat, qui n’est
qu’vne reformation presente, ou vne precaution & seureté,
pour l’aduenir. Elle est encore obligée, soubs peine
de respondre au Tribunal de Dieu de tous les crimes
commis & à commettre, de faire cesser les violences &
les excez qui se cõmettent à cette occasion : & en outre
de restituer tous les vols & les pillages, & reparer tous
les torts, les outrages & les desordres, qui ont esté causez
à Paris & aux enuirons, tant en general qu’en particulier,
depuis le depart du Roy, la nuict de la Feste des
Roys. Ceste Maxime qui semble dure à ceux qui ne sont
point versez dans la Theologie, est l’vne des plus vniuersellement
recogneuës dans la Morale Chrestienne.
Il n’est pas permis sans subject legitime, le faire aucun
tort à autruy. Et quand mesme il y auroit quelque subject,
Dieu nous a donné la iustice pour en auoir la reparation,
on nous ordonne de pardonner & de luy en
laisser la vengeance. Et comme le bien d’autruy, n’est
pas à nous, & qu’il n’y a point de puissance dans la terre
qui puisse dispenser de la restitution : Sa Majeste peut
iuger de la, si elle veut ouurir les oreilles à la verité, en
quel Estat se trouue sa conscience parmy tous ces mal-heurs ?
De rendre aux Eglises les ornements, les Croix,
les Calices & les Ciboires qu’on à [3 lettres ill.]tilegement enleuez
elle le peut auec facilité. De satisfaire tant à ceux de
la Ville que de la campagne, pour les dommages qu’ils
ont receus en leurs facultez, cela se peut aysement,
puis qu’il n’y va que du bien, ou l’on peut remedier par

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Anonyme [1649], SVITTE DES MAXIMES MORALES ET CHRESTIENNES. , françaisRéférence RIM : M0_2427. Cote locale : A_6_9.