Du Pelletier, Pierre [?] [1649], LES ENTRETIENS BVRLESQVES, DE ME. GVILLAVME LE SAVETIER auec sa ribaube Maistresse, DAME RAGONDE. , françaisRéférence RIM : M0_1247. Cote locale : C_4_6.
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Qui cent fois plus fat que la mule
De ce crotesque Medecin
Qui va visiter vn bassin
Pour argent qu’en main on luy donne,
Ce Medecin (docte personne)
Et demeurant tout vis à vis
Du personnage que ie dis,
Autheur qui de puis peu fait rage
Auec son plaisant tripotage,
A qui ce badaud oze encor
Donner le nom de grand tresor,
Quoy que ce ne soit que fadaizes
Comme celles que maistres Blaises
Prosnent aux petites Maisons
A gens qu’on peut nommer oizons :
Car on ne trouue dans leurs testes
Beaucoup moins qu’en celles des bestes
De ce qui nous fait raisonner
Mais à quoy bon tant sermonner,
Cette matiere est trop prophane,
Puis il faut craindre que cét Asne
Plus fantasque qu’vn vieux mulet,
Ne me traistast en marjolet :
Pour moy ie crains coups de derriere
Autant comme coups d’étriuiere,
Il faut donc vous parler icy
Obiet de l’amoureux soucy,
Qui me trotte dans la ceruelle
Ragonde qui n’estes moins belle
(Et n’en deplaise à l’ouy da)
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Du Pelletier, Pierre [?] [1649], LES ENTRETIENS BVRLESQVES, DE ME. GVILLAVME LE SAVETIER auec sa ribaube Maistresse, DAME RAGONDE. , françaisRéférence RIM : M0_1247. Cote locale : C_4_6.