Anonyme [1649], LE PASSE-TEMPS DE VILLE-IVIF EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_2731. Cote locale : C_8_21.
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Mais se remettant en colere
Viste tost bailliez luy à boire
(Dit Ianin qu’estoit son mary)
Teste aux oygnons elle a bien dit
Et tousiours en faisant voyage
Toutes ces dames de la cage
Sont à qui mieux mieux en dira
A qui mieux aussi chinquera
A mesme leur pinte vidée
Ie vois leur route terminée
Mais laissons les dans nostre camp
Pour faire vn tour parmy les champs
Car raconter certes ie n’ose
Leur entretien qu’en pure prose
Ce que pouuez facilement
Vous mettre dans l’entendement
Faut vrayment qu’il soit bien grotesque
Surpassant mesme le Burlesque
Tournons donc du costé des caux
Nous y verrons ponts de batteaux
Qui depuis peu ouurent passage
Aux gens de guerre & au bagage :
Certes c’est vn contentement
De voir le peuple y accourant
La foule y est presque aussi grande
Autant ou plus que cette bande.
Que ie laisse vers nostre camp
Pour faire vn tour parmy les champs
Mais vous ne croyrez pas peut-estre
Que ie peuue en si peu y estre
Il me semble qu’il n’y a pas
Du camp à la seine trois pas
Ie vous responds qu’estant de bande
Ennuyeux le chemin ne semble.
Parlons donc du port à l’anglois
Où i’apperçois force bourgeois
Que cette machine de guerre
A fait sortir de la tanniere
Ie les vois tous le verre plain
Boire à leur tour à Mazarin
Ie les vois couchez sur l’herbette
Faire ensemble la godinette
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Anonyme [1649], LE PASSE-TEMPS DE VILLE-IVIF EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_2731. Cote locale : C_8_21.