Rozard, N. [?] [1649], LE TRIOMPHE ROYAL, Et la réjoüissance des bons François, sur le retour du Roy, de la Reine & des princes. AVEC LA HARANGVE QVI LEVR a esté faite à leur entrée à Paris le 18. de ce mois: Ensemble l’explication du Feu artificiel de la Greue. DEDIÉ A MADAMOISELLE. , français, latinRéférence RIM : M0_3884. Cote locale : C_10_39.
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à leurs Loix estans iustes : car ils sont enfans du
Ciel & ses Vice-Roys ; Ce n’est sans suiet qu’ils portent
vne espée pour le bien public, mais les mauuais doiuent
craindre que ce ne soit pour punir leur mal, il faut donc
par necessité leur obeyr, non seulement de peur d’estre
par eux punis ; mais aussi parce que leurs Sujets y sont
obligez en conscience. Ce commandement d’obeyr est
rapporté par S. Paul qui s’adresse à tous generalement,
disant que toute ame soit suiette au Roy, comme estant
de Dieu preordonné, toute puissance est de Dieu. Le
mesme Apostre recommande sur toutes choses à Tite
son Disciple de prescher & exhorter souuent son Peuple
à l’obeyssance qui est deuë aux Roys & Superieurs,
encore qu’ils fussent alors Iuifs & Payens. Et S. Pierre
en son Epistre Catholique, le premier Chapitre de
l’honneur que deuons à Dieu, il commande d’vne suitte
d’obeyr & honorer les Roys, ses Lieutenans, comme les
plus prestans & eminens de tous les Peuples, ne faut
donc s’estonner si auiourd’huy ce petit monde, ce iardin
de delice, ce lieu voluptueux qui est Paris fait paroistre
tant de sousmissions & obeyssance, laquelle il a tousiours
conseruée dans sa splendeur sans aucune alteration,
quoy qu’il semble que les armes ayent voulu seruir d’obstacle,
au contraire ç’a esté vn effet de fidelité, qui n’a
eu d’autre terme que de se conseruer entierement à son
Roy & vnique Seigneur qui luy a tousiours esté vne idée
tres-specieuse, quoy que les factieux ayent tasché à en
ternir le lustre. Faut il s’estonner si les Peuples s’empressent
pour voir à qui mieux mieux l’Autheur de leur felicité
& repos, qui est ce grand Roy & maiestueux Monarque,
orné & circonuenu de ces trois Lys, lesquelles
S. Iean compare par cette éclatante blancheur, à la beatitude
des Bien heureux. Le Lys auec ses six fleurons
trois de chacun costé, en tous sens font vne forme triangulaire,
& encore la maistresse fleur qui sort de son sein
plus esleué que toutes les autres, se couronne en triangle,
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Rozard, N. [?] [1649], LE TRIOMPHE ROYAL, Et la réjoüissance des bons François, sur le retour du Roy, de la Reine & des princes. AVEC LA HARANGVE QVI LEVR a esté faite à leur entrée à Paris le 18. de ce mois: Ensemble l’explication du Feu artificiel de la Greue. DEDIÉ A MADAMOISELLE. , français, latinRéférence RIM : M0_3884. Cote locale : C_10_39.