colere à tous ceux qui ont trauaillé à son restablissement ;
qui ne peut estre concerté que sur nostre
perte, puisque nous auons assez declaré que nous
sommes resolus de perir pour l’empescher.

Toute la France sçait assez, Monseigneur, que
Vostre Altesse n’a entrepris de pousser à bout ce
Tyran, & ceux qui estant dans sa dependance se
son saisis de l’authorité Royalle, par le moyen d’vne
Mere qui conseruant tousiours de l’amité pour luy,
dispose encore des volontez de son fils au gré de cet
estranger, que pour nous deliurer de leur tyrannie,
& pour nous donner le soulagement que nous attendons
auec tant d’impatience par vne paix generalle
de cette mesme generosité, qui vous a tant de
fois fait triompher des ennemis estrangers de cet
estat, comme nous esperons que Dieu vous faira la
grace de surmonter les domestiques. Ce sont les
vœux de tous les bons suiets du Roy. & principallement
de tous les bons bourgeois de cette ville ; entre
lesquels il ny en a pas vn qui ne connoisse, que si
le mazh est auiourd’huy viuement pourchassé, tout
le monde lose, parce qu’on vous voit à la teste d’vn
party considerable fait a cette seulle fin ; & que
personne ne leur entrepris si par vne preuoyance
digne d’vn si grand Capitaine Vostre Altesse ne se
fut mise de bonne hure en estat de s’opposer aux
desseins, qu’elle nous a dit il y à six mois qu’il auoit
de se seruir de l’authorité du Roy Majeur, par le
moyen de ce nouueau conseil, pour faciliter son
funeste retour.