pour tout ce que ie pouuois pretendre, l’on
vouloit m'y faire consentir par des voyes qui
semblent qu’elles deuroient m’y contraindre,
me representant comme ce que i’entreprends
n’est agreable à personne, que tout le monde
m’abandonne dans la poursuitte que ie fais au
Cardinal Mazarin & à ses creatures, que les
Parlemens condamnent mes desseins, & que
le Peuple de Paris mesme souffre sans dire mot,
que l’on m’opprime auec toutes les forces d’vn
Roy majeur, & d’vne Reyne Mere irritée contre
moy pour ce sujet. Enfin l’on m’a remonstré
que i’estois entierement delaissé de toute la
France excepté de mes amis particuliers, & de
la Prouince de Guyenne, laquelle, disoient-ils,
ne pourroit supporter vne si longue guerre, &
que toutes ces raisons jointes à la crainte que
ie deuois auoir, que les Troupes du Cardinal
Mazarin vnies auec celles du Roy. ne me taillassent
en pieces ; & que pour lors il ne seroit
plus temps d’écouter de telles propositions, veu
que mes Troupes estãs deffaites, il seroit bien facile
au Cardinal de faire tenir les Estats à Tours
pour s’y faire justifier par la force de ses armes,
& apres se rendant Maistre de toute la Campagne,
me contraindre à ne le pouuoir plus empescher
de venir porter ses triomphes iusques
dans Paris ; me representant en ourtre, qu’estant

Page précédent(e)

Page suivant(e)