Anonyme [1649], IVLES L’APOSTAT. , françaisRéférence RIM : M0_1776. Cote locale : C_5_72.
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qu’il n’est rien de plus insupportable qu’vn
mal, & quand vne fois il est deuenu maistre l’insolence
de celuy qui obsede l’esprit de la regente est
si grande qu’il n’a pas seulement renuersé toutes
nos loix, mais a violé mesmes le droit de gens en
la personne des Deputez du plus Auguste des Parlemens.
Il est impossible de blanchir vn More,
d’effacer les diuerses marques d’vn Leopard, où
comme parle Aristophane, de faire marcher droit
vn chancre : celuy qui pour se lauer de la pauureté
& de l’infamie, taches originelles de sa famille
de ses peres, s’est noirci de toutes sortes de crimes
ne peut estre purgé que comme ses metaux par
le feu qui est la punition que les loix ont ordonné
aux premieres occupations de sa vie : il n’a pas
plustost connu le vice qu’il s’y est abandonné & la
malice ayant tousiours deuancé son aage n’a iamais
esté en celuy d’innocence, d’infame bourgeron il
est deuenu pipeur, traistre, sacrilege, impie, Apostat
& les vices qu’il a attachez les vns aux autres ne sont
iamais abandonnez ; on est d’accord dans la Morale
que pour posseder vne vertu, il faut les auoir
toutes, connexæ inter se sont concatenatæque virtutes,
dit Sainct Ambroise, la necessité de ceste liaison
est prouuée. En premier lieu, parce que pour estre
chaste, par exemple, il faut estre denué de la
conuoitise des richesses, autrement à la moindre
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Anonyme [1649], IVLES L’APOSTAT. , françaisRéférence RIM : M0_1776. Cote locale : C_5_72.