La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
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Que la Cour d’vn ieune Prince, sans la
Religion, est vn lieu de
Prostitution.

CHAPITRE X.

SI la Noblesse apportoit autant de soin à
courtiser le Roy du Ciel, qu’elle témoigne de
diligence à captiuer les bonnes graces des Roys
de la Terre ; les Cours souueraines seroient des escholes
publiques des plus excellentes vertus, &
les Palais des Princes seroient des Temples tres-magnifiques
de la Religion Chrestienne ; mais le
mal-heur du monde est si grand, que les courtisans
ne s’attachent qu’à l’éclat d’vne gloire trompeuse,
& ne mettent leur felicité, qu’en la possession
de l’amitié d’vn ieune Prince, qui les
menace d’encourir sa disgrace. Les Nobles se
rendent tellement esclaues des Roys du Monde,
par des soumissions, des seruitudes, &
des subiections forcées, qu’ils s’oublient des hommages,
& des respects qui sont deus à la Maiesté
Souueraine du Createur de l’Vniuers : d’où vient
que les maximes de la cour prophane, ne sont
pas beaucoup conformes à la Religion Chrestienne,
estants plustost tirées de la doctrine de
Machiauel, que de la science de IESVS-CHRIST,
& de ses Apostres.

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.