La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
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fructifier les arbres, & couure nos campagnes
d’vne agreable verdure.

 

Les Roys
prodigues
comparés
aux fontaines.

Si c’est vne lourde faute à vn Marchand de
prendre du leton, pour de l’or veritable, & de
laisser supposer de l’estain pour de l’argent monnoyé ;
la prodigalité est aussi vn vice bien notable
à vn ieune Prince, & qui porte grand preiudice
à l’Estat ; ne point distinguer la profusion de
la Liberalité, ny le peché de la vertu, est vne faute
si énorme, en la personne Royale, qu’elle est
irreparable, & suffisante pour renuerser toute la
Monarchie : D’où vient que les Souuerains doiuent
prendre soigneusement garde, dés l’entrée
de leur regence, à ne faire point de dépenses inutiles,
& à n’épuiser point mal à propos leur épargne,
afin que leur Gouuernement soit heureux,
leur Domaine libre, & leur puissance redoutable
aux estrangers.

Que l’auarice est vn vice insupportable
à vn ieune Prince.

CHAPITRE XXXIV.

Tous les pechés ne ternissent pas egalement
la Pourpre Royale, & n’obscurcissent
point de mesme facon, l’eclat de la Sacrée
persõne des Souuerains, la prodigalité est vn vice
si notable à vn ieune Prince, qu’il interesse le public,

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.