La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
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Ciel, la tres-sage Prouidence, prendra plaisir à
faire reussir ses desseins, elle presidera à ses combats,
& moissonnera dans les Batailles, des Palmes
& des Lauriers, pour en Couronner le Fils
Ainé de son Eglise.

 

Fatundiu
Greis, gloriu
belli
Galli ante
Romanos
suere. Salustius
in
Catilinario.

De la Royale liberalité d’vn
ieune Prince.

CHAPITRE XXXI.

Les belles, & grandes ames, n’estiment
rien tant, que les occasions d’obliger leurs
intimes amis, & de faire paroistre leur magnificence,
par l’excellence de leurs largesses : mais il
arriue souuent que les moyens ne correspondent
pas à leurs intentions, & que n’ayans pas toutes
les commodités, qu’elles pourroient desirer, elles
ne prattiquent pas aussi les œuures d’vne veritable
liberalité, estans dans l’impuissance d’en exercer
les actes. Vn ieune Prince a cet aduantage au
dessus des peuples, que ses finances luy fournissent
abondamment, les presens que la liberalité
exige de sa personne. Ses Thresors sont des mines
d’or & d’argent, qui ne s’épuisent iamais, sont
des sources qui ne tarissent point, sont des fleuues,
qui arrousent delicieusement les Prouinces, &
les Royaumes ; bref, sont des chaines tres-precieuses,
dont les Souuerains captiuent heureusement

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.