La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
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Que les Roys de France ont tousiours fait
paroistre dans les armées, la generosité
de leur courage.

CHAPITRE XXX.

IL n’est rien qui flatte dauantage vn ieune Prince,
ny qui luy soit plus agreable, que la gloire
qu’il s’est acquise par la generosité de son courage,
vn ieune Monarque n’ambitionne rien tant,
que l’honneur de la Royale constance : c’est ce
qui l’engage dans les combats, ce qui le fait marcher
en campagne, ce qui le couure de poussiere,
ce qui l’expose au hazard de perdre la vie, bref ; il
ne pretẽd autre chose par ses fatigues, que de tenir
rang dans les Histoires, entre les plus puissans Heros,
que la valeur a rendu recommandables à la
posterité. N’est-ce pas ce que cherchoient les
Cesars, en domtans les Gaules ? les Pompées
dans les conquestes d’Asie ? les Scipions en la domination
d’Afrique ? les Constantins en combattans
les Heretiques, les Theodoses en Gouuernãt
l’Empire, les Charle-Quints aspirans à la Monarchie
de l’Europe ? & ie ne crois pas qu’aucun
Prince soit sans sentiment, pour la Royale generosité,
vertu inseparable du Sceptre, & de la
Couronne.

Les ieunes
Princes
sont tous
picqués
d’honneur.

Encore que naturellement tous les Souuerains

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.