L. D. M. E. S. DV BAIL [1649], LES GLORIEVX TRAVAVX DV PARLEMENT POVR LE MAINTIEN DE L’AVTHORITÉ DV ROY ET POVR LE SOVLAGEMENT de ses Peuples. Par L. D. M. E. S. DV BAIL. , françaisRéférence RIM : M0_1501. Cote locale : D_2_10.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 6 --

Par là les Partisans virent éuanoüir leur proye,
& le fonds, dont ils auoient desia fait parti, fut diuerty :
ils ne manquerent pas aussi tost de s’en
plaindre au Cardinal Mazarin leur protecteur, qui
representa viuement à la Reyne, que c’estoit faire
breche à l’Authorité Royale, & à son ministere,
que de souffrir que le Parlement fist cette Vnion.
Tant de plaintes furent faictes par ces Partisans,
que pour leur plaire, le Conseil fist vn Edict pour
empescher cette Vnion : mais en vain, car le Parlement
y demeura ferme.

Cette grande & constante resolution estonna
plus que iamais le Cardinal & sa ligue, ils ne sçauent
plus à qui s’en prendre, ny sur qui se vanger :
Ils recherchent tous ensemble vn second appareil
pour ce nouueau mal, sans en pouuoir trouuer
d’autre que celuy de faire emprisonner vn President,
& deux Conseillers du Parlement, qui, selon
l’aduis qu’on leur auoit donne, estoient les plus
puissans ennemis qui s’opposassent à leurs desseins
iniustes.

L’impieté de ce premier Ministre d’Estat, luy
fit naistre l’enuie de faire captifs ces trois Hommes
illustres, à la sortie de l’Eglise de Nostre Dame
de Paris, & à l’issue des loüanges qu’on venoit
de rendre à Dieu, pour le gain d’vne insigne Victoire
qu’on auoit nouuellement remportée sur
les ennemis. Qu’arriua t’il de cét estrange attentat ?
L’on tendit les chaisnes, l’on fit des barricades,
les Bourgeois de cette grande Ville, la Reyne

Page précédent(e)

Page suivant(e)


L. D. M. E. S. DV BAIL [1649], LES GLORIEVX TRAVAVX DV PARLEMENT POVR LE MAINTIEN DE L’AVTHORITÉ DV ROY ET POVR LE SOVLAGEMENT de ses Peuples. Par L. D. M. E. S. DV BAIL. , françaisRéférence RIM : M0_1501. Cote locale : D_2_10.