Paris, sans auoir ouy la Messe, contre l’ordinaire
de nos Roys, qui n’entreprennent iamais rien sans
cela, & sans aduertir les Compagnies Souueraines,
obligea Monsieur le President Viole, à representer
au Parlement, que l’esloignement du Roy, l’approche
des gens de guerre aux enuirõs de Paris, &
le manquement de parole de la Reyne, contre les
asseurances qu’elle luy auoit donnée, de ne consentir
point pendant sa Regence à aucun esloignement
du Roy son fils, estoient des indices, qui ne
promettoient rien de bon à l’Estat, & particulierement
au Parlement.

Monsieur le President Blanmesnil se ioignant à
ce discours, dit hautement qu’il faloit aller iusques
à la source du mal pour le guerir, que tous les
malheurs qui estoient arriuez, venoient de la mauuaise
administration du Cardinal Mazarin, qu’estant
Estranger, & n’ayant point d’affection pour
la France, il ne se soucioit pas de tout perdre, pourueu
qu’il vint à bout de ses desseins, & qu’il se sauuast :
Et que pour y remedier, il faloit renouueller
l’Arrest de 1617. qui interdit le Ministere du Royaume
aux Estrangers, sur peine de la vie. Plusieurs
Messieurs de l’Assemblée furent de cet aduis, particulierement
Monsieur le President de Nouion,
qui l’appuya fort contre le Cardinal, le nommant
la cause immediate de tout les maux de la France.

Ces paroles firent leuer le masque à plusieurs, qui
declamerent contre les desordres du temps, qu’on
attribua au peu d’experience, & au peu d’affection