qui par ses intelligences esbranle la Couronne de nostre Prince
& estouffe ses plus belles victoires, & qui d’vne main auare &
d’vn cœur ambitieux, rauit & enleue aux familles leurs fortunes,
aux armees leurs soldes, aux Magistrats leur puissance, à
l’Eglise ses Benefices & aux Princes leur autorité. Et pour acheuer
dignement cét ouurage, faites qu’à l’auenir les Estrangers
ne soient plus admis au gouuernement de cét Empire. C’est
ainsi que les Triomphateurs de tout le monde ne leur permettoient
pas, non plus que les Grecs, d’aspirer aux charges de la
republique : sçachans bien qu’ils ne peuuent iamais se despoüiller
de l’affection qu’ils ont pour leur patrie, encore qu’ils
l’ayent abandonnee. Que si, MONSEIGNEVR, V. A. R. fait
succeder le calme de la paix aux tempestes de la guerre, la France
vous éleuera par tout des superbes statuës, à la baze desquelles
elle grauera aussi bien que dans son cœur, les actes heroïques
de vostre valeur & de vostre clemence : & ses peuples heureusement
restablis dans leur premier repos, vous reuereront à
l’auenir comme le Protecteur de leur innocence, le Restaurateur
de leur liberté, & le Conseruateur de leurs vies. Ie suis de
V. A. R.

MONSEIGNEVR,

Le tres-humble, & tres-obeïssant
seruiteur,
D. P. sieur de S.