que ce soit Nolite tangere Christos meos, non seulement
pour les sacrez vaisseaux & ornemens, mais
de toucher ceux qui les touchent & traictent les
sacrez mysteres, Sancta Sanctis, qui sont les Prestres
& les Rois tres-Chrestiens, qui sont appellez de
Dieu, Regale sacerdotium, gens sancta, populus acquisitionis,
entendez nos clameurs, faictes exercer
la iustice & l’equité, puisque vous la representez,
deffiez vous du tyran qui voudroit enseuelir
l’authorité Royale dans son mesme mal-heur,
qui cause tant de desordre : helas ! c’est la commune
opinion aussi bien des doctes que des
ignorans, qu’estant remply de tant de bonté,
& ne vous defiant de cét imposteur qu’il vous
fait croire que l’innocence mesme emprunte la
candeur de son visage, que la vergogne n’a point
décarlatte que celle qui brille sur sa ioüe, que
sa bouche sert de ruches aux abeilles pour y loger
les douceurs du miel, & n’est que fiel puisqu’il
authorise le brigandage & le sacrilege, en
violant vostre authorité aussi bien que le respect
qu’il doit à son Souuerain. C’est ce que la lumiere
du Soleil n’a iamais esclairé dans la France,
que puis-ie dire à vostre Majesté, sinon que ce
serpent veut estouffer nostre Hercule auant son
berceau, sçachant que ante faciem eius non sustinebit,
parce que exurgente Rege dissipantur inimici

Page précédent(e)

Page suivant(e)