y estans, present Beschefer, Substitut pour le Procureur General,
ouuerture ayant esté faite d’vn pacquet de Lettres apporté à
ladite Cour de la part des Deputez d’icelle estans à sainct Denys,
& lecture faite de la Lettre desdits Deputez, Response à eux faite
de la part dudit Seigneur Roy du iour d’hier, & dire du sieur Seruien
ausdits Deputez de ce iour contenu au present Registre : Oy
sur ce ledit Substitut, luy retiré, la matiere mise en deliberation,
Ladite Cour a remis à demain sept heures du matin, tous affaires
cessans à deliberer, suiuant les Arrests des treize & seize de ce mois :
Ordonne aux Deputez d’icelle de s’y trouuer ; & que Monsieur
le Chancelier & les Ducs & Pairs estans en cette Ville, & l’Archeuesque
de Paris, seront inuitez, & tous les Conseillers de ladite
Cour aduertis d’y assister, & les Gens du Roy de venir faire leurs
charges ; à cette fin ont esté deputez Mes Pierre Payen & Iean Seuin
Conseillers en ladite Cour, vers ledit sieur Chancelier, M[2 lettres ill. ] René
Radigues, Secretaire de la Cour, chargé d’aller vers lesdits Ducs
& Pairs, & Archeuesque ; & le premier Huissier, de faire aduertir
lesdits Conseillers & Gens du Roy.

Ensuit la teneur desdites Lettres, Responses du Roy,
& dire du sieur Seruien.

Le Roy ayant cy-deuant accordé la demande qu’il luy a esté de
l’esloignement de Monsieur le Cardinal Mazarin, quoy que sa Majesté
reconnut fort bien, & reconnoisse encore, que ce n’est qu’vn
pretexte qu’on prend pour troubler son Estat : Et croyant que
l’acceptation faite par les Princes des articles qui doiuent estre executez
de leur part fut sincere, & deust estre suiuie de l’effet ; auoit
estimé que le calme alloit estre promptement restably dans son
Royaume, selon son desir. Et si sa Majesté eust crû que la Response
qu’elle a faite sur ce sujet aux Deputez de sa Cour de Parlement
vers elle, eust deu fournir le sujet d’vne nouuelle deliberation dans
sondit Parlement ; Elle auroit esté obligée de ne la donner pas, sçachant
que ledit Parlement en l’estat qu’il est à present reduit, soit
par l’absence de grand nombre des principaux Officiers d’iceluy,
soit par l’authorité violente que les Chefs de la rebellion y ont
vsurpée, n’a plus de liberté ; & ne peut faire autre chose que de
suiure leur volonté, attendu mesme que par l’Arrest dudit Parlement
du premier du present mois de Iuillet, il a esté resolu de ne
plus deliberer sur les affaires publiques, jusques à ce que la seureté