que dans l’affermissement de l’authorité
Royale, & sont tous persuadez qu’ils n’en
peuuent receuoir par autre voyes. Ils
n’ignore pas qu’il n’y ait vne telle liaison
d’interest entre le Roy & ses suiets, qu’ils
ne peuuent estre heureux qu’en participant
à son bon-heur ; comme aussi il ne
peut estre heureux tant que ses suiets seront
miserables. Et aucontraire les Histoires
tant anciennes que modernes nous
font voir que les interests des partieuliers
sont tousiours nuisibles & ruineux au public.

Employez donc vostre puissance pour le
bien du Roy & le soulagement de ses suiets :
vostre honneur, vostre conscience & le deuoir
de vostre vocation vous y obligent,
que craignez vous ?

Oseriez vous faire cette iniure à la
bonté & pieté de la Reyne, à la prudence
& bonnes intentions de son Altesse
Royale, de persuader aux peuples par
vostre retenuë que vos remonstrances, non
seulement vtiles, mais absolument necessaires