Anonyme [1649], REMERCIMENT DE PARIS A MONSEIGNEVR LE DVC DORLEANS, POVR LE RETOVR DV ROY ET DE LA REYNE. , françaisRéférence RIM : M0_3275. Cote locale : C_8_47.
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Les Procureurs estoient perclus,
Les Aduocats ne causoient plus :
La Medecine en grand desordre
Ne trouuoit desia plus où mordre,
Et ses Valets tous grands Saigneurs
Ne faisoient plus tant les Monsieurs,
(Car on saignoit en abondance
Sans argent & sans ordonnance.)
Ainsi dans vn temps si peruers
Tout estoit icy de trauers :
Aristote alloit à la queste,
Galien n’esoit qu’vne Beste,
Iustinian qu’vn grand Coquin,
Apollon qu’vn pauure Faquin.
Et Mars alors ce méchant Diable,
Auec vn visage effroyable
Triomphoit seul à mes dépens,
(Dont grandement ie me repens,
Et dont ie suis par parenthese
Encore bien mal à mon aise :)
Ainsi dans ces confusions,
Dans ces folles illusions,
Et dans ce desordre suprême,
Ie pouuois dire de moy même
Que i’estois en ce temps de fer,
Non vn Paris, mais vn Enfer.
Et quand la Guerre fut passée,
La Paix se trouua bien lassée
De combattre tant de malheurs
Qui faisoient durer mes douleurs.
Les Artisans & le Commerce
N’en souffroient pas moins de trauerse,
Il falloit viure du gagné
Ceux qui n’auoient pas épargné
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Anonyme [1649], REMERCIMENT DE PARIS A MONSEIGNEVR LE DVC DORLEANS, POVR LE RETOVR DV ROY ET DE LA REYNE. , françaisRéférence RIM : M0_3275. Cote locale : C_8_47.