où à present est la Cour, & ainsi il a perdu
l’enuie de s’éloigner hors de France, & retenu
celle de demeurer, la iugeant la plus asseurée
pour sa personne, & à ne plus penser
à la paix.

Changement estrange de ce Comcleon,
de voir qu’apres les protestations par luy faites
de s’éloigner, & conseille leurs Maiestez
de donner la paix à leurs peuples, ne songe
qu’à s’establir plus puissamment en France,
quoy qu’il puisse arriuer, & fait cognoistre
que cette feinte de se vouloir retirer, qu’il
faisoit courir par tout, c’estoit afin de faire
resoudre Messieurs les Princes à desarmer, &
aux peuples à refuser de fournir argent pour
la guerre. Au contraire l’on void son Conseil
resolu de presser plus que deuant le Chasteau
de Mouron en Berry, appartenant à
Monsieur le Prince, puis qu’on fait filler
huict cens cheuaux pour fortifier le Comte
de Palluau qui le tient assiegé depuis tant de
mois.

Qu’on enuoye Commissions pour leuer
en Bretagne des gens de guerre, à dessein de